June 6, 2012, 12:28 a.m.
Hope Is The Only Thing Stronger Than Fear: Chapter 2.La Moisson
E - Words: 1,835 - Last Updated: Jun 06, 2012 Story: Closed - Chapters: 5/? - Created: Mar 30, 2012 - Updated: Jun 06, 2012 125 0 1 0 0
��Talulah Snow�!��
Le nom r�sonne dans le Grand-Cirque, suivit d'un long murmure � travers la foule. C'est ainsi que commence cette soixante-seizi�me Moisson, et c'est ainsi que l'espoir quitte peu � peu mon esprit.
Il est maintenant clair que les rebelles ne joueront pas ces Jeux � la loyale. Et soudain une vague de d�go�t s'empare de moi. Je ne saurais l'expliquer, mais je suis persuad� qu'ils ont d�j� fait leurs choix. Tout �a n'est qu'une vengeance, et je suis certain que l'impr�vu n'aura pas sa place dans cette Moisson. Que Talulah Snow soit la premi�re moissonn�e n'est pas un hasard.
Je vois la foule s'�carter et laisser la fillette avancer vers l'estrade. Elle gravit les quelques marches avec h�sitation et se retrouve enlac�e par Effie Trinket. Lorsque la pr�sentatrice rel�che son �treinte, les �crans g�ants nous ass�nent un gros plan sur le visage de Talulah. La petite-fille de l'ancien Pr�sident ne fait preuve d'aucune retenue, elle fond en larmes avant de cacher son visage derri�re ses mains. La foule reste silencieuse pendant un long moment, nous la regardons tous s'accroupir et hurler des choses incompr�hensibles dans ses genoux. � en juger par sa petite taille et son visage encore tr�s enfantin, elle ne doit pas avoir plus de treize ans. Et pourtant, elle a �t� d�sign�e pour r�pondre des actions de ses anc�tres.
Et rapidement tout s'�claircit, je cherche ma famille du regard. Les tribunes sont pleines � craquer et ce n'est d�finitivement pas une t�che facile. Plusieurs autres noms semblent avoir �t� appel�s pendant ma recherche, mais je ne m'y int�resse pas. J'ai besoin d'avoir la confirmation de ce que je redoute.
Enfin je situe mes parents et mon fr�re, qui me fixent silencieusement. Les paroles de mon p�re r�sonnent en moi : ��Comme celui des autres, ton nom ne sera pr�sent qu'une seule fois dans l'urne��. Puis, je repense au discours alarmiste de mon fr�re et � la r�action de mon p�re lorsqu'il me disait simplement la v�rit�.
Je plonge mon regard dans celui de Cooper, et comprend imm�diatement pourquoi je n'y trouve que de la culpabilit�. Certes je n'ai pas encore �tait appel� mais ce n'est qu'une question de temps. Les rebelles ont d�cid� de punir les familles des coordinateurs des Hunger Games. Mon fr�re ayant �t� le prot�g� de Seneca Crane, rien ne peut me sauver.
Je suis condamn�.
Les �v�nements d'hier prennent tout leur sens. Je suppose qu'en regardant la rediffusion du spot t�l�vis�, mon p�re a tout de suite compris. Et qu'apr�s avoir gard� le silence pendant trois longues ann�es, il a trouv� la force de s'en prendre � Cooper. Jouant son r�le de p�re pour la premi�re fois depuis longtemps, et lui reprochant son choix professionnel. J'imagine que seule la mort potentielle de l'un de ses fils pouvait lui rappeler ses responsabilit�s. La vie du Capitole, facile et luxueuse l'en avait �loign� depuis ma naissance. Le ton a donc mont� mais au matin chacun �tait rest� camp� sur ses positions. Mon fr�re comptait me dire la v�rit� et mon p�re voulait me la cacher.
A ce stade je n'en veux � aucun d'entre eux. J'ai toujours admir� Cooper. Il a su tout de suite combler les absences de notre p�re et remplir ce r�le de mod�le. J'�tais extr�mement fier de lui quand il a assum� son d�sir de carri�re dans l'industrie des Jeux, et j'�tais le premier � m’int�resser � son travail. Quand nous �tions seuls, je me rappelle que nous r�fl�chissions sans arr�t � de nouveaux pi�ges et de nouvelles ar�nes. Oui, jusqu'� hier j'aimais les Hunger Games.
Apr�s avoir v�cu une premi�re ann�e difficile � la Haute …cole du Capitole, � la merci des enfants les plus riches et les plus influents, ces Jeux ont chang� ma vie. Indirectement, je leur dois la s�curit� dont je profitais chaque jour. Simplement car mon fr�re est devenu quelqu'un de puissant quand il s'est fait remarqu� par Seneca, et qu'il m'offrait le privil�ge de profiter de ses relations.
Au milieu de ma deuxi�me ann�e � la H.E.C, j'ai accompli la plus belle �volution sociale que l'on n'ai jamais vu auparavant. Passant du groupe des parias � celui des privil�gi�s en l'espace de quelques semaines. Et ce gr�ce � Cooper, son travail, et les Hunger Games.
Mes yeux toujours pos� sur lui, je vois mon fr�re articuler ��Courage��. Alors sans me poser plus de question je lui adresse un hochement de t�te, esquisse un triste sourire � ma m�re, et j'avance vers l'estrade.
A cet instant, je sais que c'est la bonne d�cision. Mon nom sortira de cette urne de toute fa�on. Me pr�senter de moi-m�me me permettra cependant de montrer que je ne crains pas leur jeu. Peut-�tre m�me qu'une fois dans l'ar�ne, cette volont� m'imposera le respect des autres Tributs. Et je crois que c'est ce que mon fr�re aurait voulu que je fasse.
Alors j'avance sans h�siter, je n'ai pas � jouer des coudes pour me frayer un passage dans la foule. Les t�tes se retournent sur mon passage et chacun se d�cale pour me laisser passer. Je fais des efforts pour garder la t�te haute et le regard droit. Je veux profiter du pouvoir que je poss�de en ayant pris ma propre d�cision. Je veux voir toutes les r�actions, tous les regards, entendre tous les murmures. Effie, elle, a cess� de parler, je la vois adresser des coups d’�il �tonn�s vers la tribune de droite. La dizaine de Tributs d�j� align�e sur l'arri�re de l'estrade, se lance �galement des regards ahuris.
Je monte les marches qui me s�pare de mes futurs concurrents. A peine ai-je eu le temps d'acc�der � la derni�re qu'Effie m'attrape par l'�paule et me place derri�re un micro.
- Qui es-tu charmant jeune homme�?
- Blaine Anderson.
- Et que veux-tu Blaine Anderson�?
- Je veux participer � ces soixante-seizi�me Hunger Games.
Certainement que plusieurs Tributs seront impressionn�s par cet aplomb. Du moins je l'esp�re.
Je reste l�, plant� derri�re le micro alors qu'Effie s'�loigne vers la tribune de droite. Elle se penche par dessus la balustrade et chuchote quelque chose � l'oreille d'un des juges.
D'un regard je balaye la foule. Une vague de murmures parcourt le Grand-Cirque, tout le monde semble r�agir vivement � cette annonce. Cependant, je n'ose plus regarder ma famille. Je ne veux pas craquer, je ne peux pas craquer. Il en va de ma survie.
Effie semble perplexe lorsqu'elle revient vers moi. Elle approche son visage du micro, j'aimerais faire un pas en arri�re pour lui laisser ma place mais elle me retient. Elle me chuchote � l'oreille ��C'�tait une bonne strat�gie��. Malgr� son ton soucieux je fais de mon mieux pour offrir aux cam�ras mon sourire le plus charmeur.
Puis cette fois elle me pousse gentiment, et reprend sa place derri�re le micro.
- Bien, souhaites-tu te porter volontaire � la place d'un autre Tribut Blaine�?
Bien sur, elle connait d�j� ma r�ponse mais elle se doit de s'assurer de mes intentions. Elle se d�cale et m'invite � m'exprimer d'un geste de la main.
Je sens les tributs s'agiter derri�re moi. Cette pression me fait comprendre l'importance de ma d�cision, mais je ne peux plus reculer. Maintenant chacune de mes actions est examin�e et interpr�t�e par une poign�e de personnes que je me dois d'impressionner.
Il est temps de mettre en avant mon amour pour la com�die. Je me retourne, lentement. Laissons le temps aux juges de d�cortiquer chacun de mes mouvements. Le pas sur, je marche vers les Tributs et passe devant chacun d'entre eux le plus calmement possible. Je proc�de comme un chef des arm�es qui passerait ses troupes en revue. Ne cessant de me r�p�ter ��Tout ceci n'est qu'un jeu. Concentre toi, et ne tremble pas.��. Au fur et � mesure que j'avance, les yeux des tributs se remplissent de tristesse et d'espoir. Discr�tement j'�vite leurs regards, je n'ai plus le droit de penser � eux ou � leur famille. Le plus important pour moi, c'est de travailler � ma survie et de revenir chez moi � la fin de ce cauchemar.
Alors que je r�ajuste mon n�ud papillon, je repense � celui que j'�tais hier. J'aimerais pouvoir dire que je suis toujours cette m�me personne, mais ce que je m'appr�te � faire ne me ressemble absolument pas. Lors de mon deuxi�me passage, je prend la peine de compter les Tributs dans ma t�te. Ils sont neuf. Neuf enfants qui placent tous leurs espoirs en moi, et que je suis sur le point de condamner. Une deuxi�me fois. Toujours sur le m�me rythme, je reprends la direction du micro, l'estomac nou�.
- Non, je ne souhaite pas me porter volontaire pour sauver la vie d'un de ces Tributs. Je ne pense pas qu'aucun d'eux n'ait une chance contre moi dans l'ar�ne.
Effie bouillonne � c�t� de moi. Je peux sentir l'excitation respirer par tous les pores de sa peau. Nous savons tous ici que cette femme ne jure que par la nouveaut� et l'originalit�. Nous pouvons maintenant tous assurer qu'avec cette nouvelle promotion, elle semble �tre servie. Comme une enfant surexcit�e, la pr�sentatrice s'empare du micro � la h�te.
- Le pr�sident n'y voit pas d'objections�! Applaudissons tous le courage de Blaine�!
Tandis que je me retourne pour aller m'aligner avec les autres Tributs, je vois leurs visages. Quelques larmes coulent sur les joues, les gorges sont serr�es, et j'aper�ois des rictus de ranc�ur sur la figure de certains. Ces neuf Tributs ne seront certainement pas enclins � former une alliance avec moi dans l'ar�ne. Peut-�tre aurais-je du prendre ma d�cision plus t�t. Cependant il est trop tard pour y repenser, et je crois percevoir quelques applaudissement du c�t� des juges. Dans un dernier combat, je chasse toutes les pens�es bienveillantes � propos des Tributs de ma t�te. Tournant mon regard vers la tribune de droite, je supprime chaque �motions de mon visage et adresse un hochement de t�te de remerciement. Ils semblent satisfaits.
Je m'accorde quelques dizaines de minutes d'absence apr�s cela. Quand je reviens � moi Effie annonce qu'elle va maintenant choisir le vingt-quatri�me Tribut. Apparemment les rebelles ont su garder le suspens intact. Mais maintenant je suis pr�t � entendre mon nom.
- Auricula Redpath�!
Rapidement, je refais les calculs dans ma t�te. Elle n'a appel� que vingt-deux noms pour l'instant, celui d'Auricula �tant le vingt-troisi�me, le mien devrait �tre le suivant.
Effie se dirige donc pour la derni�re fois vers l'urne des gar�ons. Je vois sa main tourner longtemps au dessus des petits papiers. Mais nous savons tous les deux que ce n'est pas n�cessaire. En plongeant sa main dans l'urne, elle m'adresse un regard inquiet. Je ne vois vraiment pas en quoi elle peut trouver cela inqui�tant puisque je suis d�j� ici. Je baisse alors les yeux pour contempler le sol de l'estrade et attends que la sentence tombe.
J'attends ce qui me para�t une �ternit�, puis j'entends le papier �tre d�pli� tout pr�s du micro. Et puis, l'appel :
- Kurt Hummel.
Comments
Alors il va y avoir 25 tributs? Oooooh... Suspense! Continue comme ça, j'adore! J'ai hâte de voir comment le prossesus va être avant les jeux, parce qu'ils viennent tous de la même place...