March 7, 2012, 12:33 p.m.
My soul reflects your eyes: 7 - Nobody said it would be easy
M - Words: 7,880 - Last Updated: Mar 07, 2012 Story: Closed - Chapters: 7/? - Created: Mar 07, 2012 - Updated: Mar 07, 2012 282 0 0 0 0
� Puisque je te dis que je peux y aller � pieds. Tu as dis toi-m�me que tu avais encore beaucoup � faire au boulot alors tu y restes, tu fais ce que tu as � finir et tu viens me rejoindre au centre commercial dans une heure. �
Kurt remonta le col de son manteau d’une main et coin�a son portable entre son oreille et son �paule pour mettre sur ses gants en cuir. Le froid de l’hiver se faisait de plus en plus dense et plusieurs jours de neige �taient pr�vus aux alentours de No�l.
Il �tait encore devant le petit immeuble qui servait de quartier g�n�ral � son magazine de mode et il �tait pr�vu que Blaine vienne le chercher vers les 16h30… Mais ce dernier �tait encore coinc� au boulot � cause de son patron qui souhaitait le voir modifier quelques lignes de son dernier texte. Kurt s’�tait dis que c’�tait donc l’occasion parfaite pour aller fl�ner un peu dans les magasins en l’attendant. Surtout que ce serait tr�s certainement la derni�re fois qu’il pourrait le faire.
� � d’heure si tu veux mais prends ton temps… Oui… On en a d�j� parl� alors arr�tes de me casser les pieds avec �a Blaine, je t’envoie un message pour te dire o� venir me rejoindre, d’accord ? … Hm… Oui. Ouiiiii… � Il leva les yeux au ciel d’un air agac� et s’avan�a vers l’arr�t de bus. � Promis. Oui promis. A toute � l’heure. � Il raccrocha et rangea son portable dans la poche de son manteau avant de resserrer son �charpe autour de son cou.
Il se sentait un peu naus�eux… Mais il commen�ait � en avoir l’habitude. La fatigue se lisait sur son visage, les crampes se faisaient de plus en plus nombreuses et son estomac s’amusaient � se retourner comme s’il passait son temps sur un man�ge � grande vitesse. Mais malgr� cela et le fait qu’il commen�ait s�rieusement � sentir le changement qui s’op�rait dans son corps, Kurt repoussait le moment o� il devrait arr�ter de sortir.
Il avait pass� la journ�e au boulot, � donner ses derni�res directives, � finir la couverture du prochain num�ro, � d�l�guer les t�ches les plus fastidieuses � quelques uns de ses employ�s les plus rapides... et il avait promis plus de cent fois en un weekend que ce serait son dernier jour.
Mais il ne savait pas encore s’il pourrait le faire… Kurt avait toujours eu besoin de bouger, de sortir, de travailler, de tout contr�ler autour de lui et m�me s’il se doutait bien que le monde pourrait tourner quelques mois sans lui et bien…Non. Non en fait il ne pourrait certainement pas tourner sans lui !
Il leva les yeux vers la petite b�tisse de 4 �tages qui s’�levait derri�re lui et sourit en coin. Il avait mis quelques ann�es avant de r�unir les fonds pour la louer, et avait d� faire plusieurs cr�dits qu’il devrait s�rement rembourser presque toute sa vie.. Mais il avait r�ussi. Apr�s avoir �t� refus� � NYADA durant sa derni�re ann�e de lyc�e, Kurt avait pass� plusieurs semaines d�primantes � se demander s’il serait capable de faire autre chose que de chanter et de danser sur une sc�ne. C’�tait Blaine qui avait trouv� la solution et m�me s’il ne lui avait jamais dis, Rachel avait vite l�ch� le morceau. Il avait r�uni la brunette, Brittany, Santana et Mercedes, les avaient aid� � monter un plan pour envahir la chambre de Kurt un soir de fin de semaine, leur avait achet� presque tout ce qui pouvait se faire en mati�re de magazines de mode et leur avait donn� l’astuce : pr�texter vouloir juste parler mode avec lui en listant ce qui pourrait y avoir � modifier et � critiquer dans des magazine tel que Vogue ou Elle et l’amener tout doucement � se rendre compte que le fashion design �tait un monde qu’il appr�ciait peut-�tre encore plus que Wicked ou Cats.
Et �a avait fonctionn�.
Tout comme Kurt avait jou� un r�le dans la carri�re de Blaine (en envoyant � son insu quelques unes des chansons qu’il avait �crite � un producteur), Blaine lui avait ouvert les yeux sur une de ses plus grandes ambitions.
Alors lui demander de laisser ce r�ve de c�t� pendant pr�s de 6 mois, c’�tait presque comme devenir un des parents cruels d’Hansel et Gretel qui abandonnent leurs enfants dans la for�t sous pr�texte qu’ils n’ont plus la possibilit� de subvenir � leurs besoins…
Kurt sentit une l�g�re douleur dans son ventre et posa une main dessus. C’�tait l�ger et habituel, pas de quoi s’alarmer, mais �a le rappela quand m�me � l’ordre.
Il avait d’autres priorit�s oui, et la premi�re qui devait venir avant toute autre �tait la sant� de son enfant. Il le savait et ne chercherait jamais � le mettre en danger mais, �a resterait quand m�me difficile pour lui d’�tre aussi loin de son travail.
Peut-�tre pourrait-il juste revenir le lendemain matin et dire � nouveau au revoir � ses coll�gues…
Il se perdit dans ses pens�es (notamment celle du � comment dire � Blaine qu’il allait devoir rompre sa promesse encore une fois �) lorsque le bus arriva.
Les couleurs de New York en cette fin de d�cembre �taient magnifiques et rappelaient � Kurt que c’�tait une des p�riodes de l’ann�e qu’il pr�f�rait. M�me les temp�ratures aussi basses lui plaisaient… Il n’avait jamais �t� un grand adepte des temp�ratures chaudes durant lesquels on devait peu se v�tir.
Il pr�f�rait l’hiver et le printemps, o� l’on pouvait sans souci porter plusieurs �paisseurs de v�tements, des chapeaux en laine, des �charpes chaudes et color�es, des bottes qui remontent jusqu’� la moiti� du mollet… Des gants ! Il adorait les gants tout autant que Blaine adorait les n�uds papillons.
Peut-�tre pourrait-il passer dans une des boutiques pr�f�r�s du boucl� et lui en d�nicher un ou deux qu’il n’avait pas encore m�me si Blaine n’en portait plus autant qu’avant…
En 15 minutes, le bus le d�posa devant le Manhattan Mall, un centre commercial qu’il appr�ciait plus ou moins situ� entre le Rockefeller Center et Central Parc. Il pr�f�rait le Queens Center Mall qui �tait un peu plus grand et plus diversifi� mais celui-ci �tait situ� � seulement quelques p�t�s de maisons de leur appartement et surtout, sur la route que prenait Blaine pour rentrer. Il lui envoya rapidement un message et s’engouffra dans l’immense hall du b�timent qui s’�levait sur 2 �tages (et des centaines de bureaux au-dessus). En cette fin d’apr�s-midi et en cette p�riode de f�te, les longs couloirs illumin�s de lumi�res �clatantes et de guirlandes rouge et or accueillaient une foule d’habitu�s et de touristes. Kurt adorait cette ambiance !
Son t�l�phone vibra. � Ok, je suis sur la route. 30mn si �a roule bien. �
30 mn seulement de shopping ? Il soupira. Il avait esp�r� que Blaine mettrait un peu plus de temps � sortir du boulot quand m�me… Il r�fl�chit donc au parcours le plus int�ressant qu’il pourrait faire, histoire de voir le maximum de choses en un minimum de temps.
Il alla tout d’abord chez Laurent Desgrange, une boutique fran�aise que Blaine appr�ciait beaucoup car elle �tait sp�cialis�e en accessoires de mode et notamment en n�ud papillons. Comme il se l’�tait promis, il en trouva un qui lui irait parfaitement, d’une couleur mordor�e qui rappellerait la couleur dor�e de ses yeux, avec des petits motifs fa�on jupe �cossaise. Il lui prit aussi une paire de lunettes de soleil � bordure rouge car il avait perdu les derni�res quelques mois plus t�t.
Il alla ensuite chez Aldo, o� il voulait d�gotter une nouvelle paire de Mailo, pour Blaine � nouveau, car il �tait un peu agac� de toujours le voir tra�ner avec ses vieilles chaussures en toile. Mais cette fois il tomba sur une paire de Wesely grises absolument magnifique qu’il acheta pour lui-m�me. Blaine pouvait bien attendre encore quelques semaines.
Les boutiques suivantes furent rapidement parcouru des yeux. V�tements, bijoux… Il n’avait pas le temps de s’arr�ter pour toutes les regarder et son objectif principal pour finir allait lui prendre un peu plus de temps. Il entra alors dans une boutique sp�cialis�e dans les v�tements pour b�b�s et enfants. Ils avaient d�j� achet� quelques petites choses… Body, pulls, chaussettes… (Blaine avait saut� sur les hochets et les peluches mais �a c’�tait encore une autre histoire), m�me s’ils ne savaient pas encore s’ils allaient avoir un gar�on ou une fille. Kurt aimait regarder, toucher, lister silencieusement ce dont ils allaient avoir besoin d’acheter dans les prochains mois. Il avait �t� forc� de reconna�tre que les designers avaient beaucoup plus d’inspiration pour les v�tements de filles que pour ceux de gar�ons et �a le d�cevait beaucoup. Ils vivaient dans un monde o� l’�tiquette masculine et f�minine �tait beaucoup trop prononc�e, o� les genres ne pouvaient pas se confondre…
Il passa dans le rayon nourrisson, regarda les v�tements de naissance et se demanda ce qu’il allait devoir pr�parer comme habits pour ce jour-l�. Il y avait des hochets en tissu, des boules � facettes color�es tr�s douces, des brochures qu’il feuilleta rapidement. Il y resta un moment avant de bifurquer vers les v�tements pour les 2-3 ans.
Ils n’en �taient pas encore l�, bien entendu, mais tout cela le fascinait tellement et lui serrait chaleureusement le c�ur. C’�tait tellement agr�able d’�tre l�, de choisir chaque habit avec soin, d’imaginer son enfant avec dans quelques mois, quelques ann�es… De se demander ce qu’il aimera porter, les couleurs qui lui iront le mieux, qui mettront ses yeux en valeur… De quelle couleur seront ses yeux d’ailleurs… Kurt esp�rait secr�tement qu’ils soient comme ceux de Blaine, verts et dor�s, grands et souriants.
Il sourit tout en se mordant la l�vre et allait prendre son portable pour envoyer un nouveau message � Blaine quand un petit ensemble pos� sur un cintre � quelques m�tres de lui attira son regard qu’il ouvrit en grand. Il s’approcha lentement, prit le tissu soyeux entre ses doigts et le caressa, n’en croyant pas ses yeux… Il fr�la les bordures, remit un peu le col en place et sourit encore plus, prenant rapidement son portable pour envoyer son message.
� Je suis � Z, 2�me �tage. Tu ne devineras jamais ce que je viens de trouver… �
Il laissa la phrase en suspend pour faire la surprise � Blaine, qui r�pondit presqu’imm�diatement : � Ok, j’arrive ! Je me gare l�. �
Il rangea son portable et prit l’ensemble des deux mains sans le d�tacher du meuble. La jeune vendeuse un peu plus loin remarqua l’insistance avec laquelle il regardait les v�tements et s’approcha, un fin sourire sur les l�vres. � Je peux vous renseigner ? �
Kurt tourna la t�te vers elle et la secoua doucement. � Oh, non… Je ne crois pas. Enfin… Je crois que j’ai flash� dessus. �
Elle se mit � rire. � Je comprends. Il n’y a qu’une centaines d’exemplaires comme celui-ci qui sont sortis ces derni�res semaines et pourtant il a un petit succ�s. Je pense qu’ils en referont mais vous devriez quand m�me en profiter maintenant car l’attente sera longue. �
Vendeuse dans l’�me, pensa Kurt.
� Je vais r�fl�chir encore un peu. J’attends… Hm, j’attends quelqu’un qui doit me donner son avis avant. �
Elle opina et sembla h�siter quelques secondes avant de continuer. � Je vous ai vu dans le rayon des naissances tout � l’heure… Si je puis me permettre, votre femme est enceinte ? Oui vient d’accoucher ? Car je peux vous renseigner aussi sur les derni�res tendances � la mode pour les nouveau-n�s… �
Kurt ouvrit la bouche pour la refermer puis secoua la main. � Oh, non je… non ce n’est pas… � Il ne savait pas r�ellement quoi r�pondre � cela. Beaucoup de personnes n’acceptaient pas le fait qu’un homme puisse �tre capable d’avoir un enfant, comme beaucoup de personnes n’acceptaient pas encore le fait qu’un homme puisse en aimer un autre. Beaucoup de personnes ne savaient pas non plus que cela pouvait �tre possible… Il regarda le vendeuse un instant et posa inconsciemment sa main sur son ventre… Elle sembla alors comprendre tout de suite car ses sourcils se lev�rent et sa bouche forma un � Oh… � surpris.
� Oh… oui… � Murmura Kurt, sur ses gardes. Il esp�rait vraiment ne pas avoir � d�serter ce magasin qu’il appr�ciait par-dessus tout depuis quelques semaines. Mais si la jeune fille semblait franchement �tonn�e, elle ne semblait pas choqu�e… Au contraire, elle lui offrit un grand sourire et s’exclama d’une voix plus qu’excit�e. � Oh mon dieu, j’en avais entendu parler mais c’est la premi�re que je rencontre quelqu’un qui… Enfin… C’est magnifique. �
Kurt souffla, soulag�.
� Merci. �
� Je vous en prie… Mais, je peux vous poser une question ? Est-ce que c’est la m�me chose que pour une femme ? Est-ce que vous avez ce genre de… choses aussi… vous savez… les naus�es, les crises de boulimie… �
Et c’�tait parti, tout comme lorsque ses amis �taient venus pass� le weekend la semaine derni�re. Des questions � n’en plus finir. Il �tait fatigu� par cela car, comment pouvait-il r�ellement y r�pondre quand il ne savait pas non plus lui-m�me si �a allait �tre exactement pareil… Mais tant qu’on ne lui demandait pas comment la procr�ation se passait, Kurt supposait qu’il pouvait encore r�pondre.
Il se d�cala un peu pour laisser passer un couple dont la femme �tait enceinte de plusieurs mois d�j�.
� Oui, enfin… C’est � peu pr�s la m�me chose oui. �
� Vous �tes enceint de combien de semaines ? Je peux vous renseigner sur les habits de naissance si vous le souhaitez. �
Kurt sourit chaleureusement. � Oui ce serait gen… � Avant de se faire pousser l�g�rement vers l’�tag�re par l’homme qui accompagnait cette m�me femme.
� Du balais tapette ! �
Son sang se gla�a imm�diatement � cette attaque. Il tourna la t�te vers l’homme, un peu plus grand que lui, peut-�tre de trente ans mais le haut du cr�ne d�j� un peu d�garni et l’air franchement mauvais. Il avala sa salive et se retint de r�pondre, un peu sous le choc. Cela faisait plusieurs ann�es qu’il n’avait pas entendu ce genre de phrases haineuses. Oh lui et Blaine avaient parfois eu quelques remarques lorsqu’ils se promenaient main dans la main dans Central Parc mais ce n’�tait jamais que des petites remarques qui ne les atteignaient plus et des regards �tonn�s. Ils s’en moquaient maintenant… Mais � �a �, �a lui rappela le lyc�e. L’Ohio. Ces lieux o� l’on ne se rend pas compte que les mots peuvent faire plus de mal que les poings.
Il se retint de r�pondre car il savait que cela ne ferait que lui attirer plus d’ennuis et Kurt, sans �tre un l�che, loin de l�, ne voulait pas s’abaisser � cela.
Mais ce n’�tait pas du go�t de la vendeuse. � Monsieur, vous �tes dans un lieu public, je vous prierais de faire attention � votre langage. �
Kurt ferma les yeux deux secondes. Derri�re lui, il sentit l’homme s’arr�ter et se retourner.
� J’ai le droit de dire ce que je veux non… On est dans un pays libre… Enfin… � Il l’entendit renifler d’un air mauvais et sentit ses yeux se poser sur lui. � J’arrive pas � comprendre comment des types comme lui peuvent rentrer dans un magasin pour gosses. Ca, �a devrait �tre interdit. �
� Monsieur ! Je crois qu’il vaudrait mieux que vous… � Kurt leva la main pour la faire taire. � Je crois qu’il vaut mieux que je parte. Merci beaucoup pour votre… �
� Hey tapette, tu te crois tout permis ou quoi ? �
Kurt tourna un regard rouge de col�re vers l’homme qui s’�tait approch�. Ce qu’il pouvait d�tester ce mot… Ce qu’il pouvait d�tester ce genre de personnes qui faisaient de la vie des autres un enfer � cause de leur propre stupidit� ! Il le toisa un instant, levant le menton, d�cid� � ne pas se laisser d�monter et � quitter cet endroit le plus vite possible.
� Vous avez peut-�tre un probl�me avec moi, mais moi je n’en ai aucun avec vous. Alors laissez-moi passer. �
Il voulu sa voix aussi s�che que d’habitude mais fut surpris de l’entendre trembler. Tout comme son souffle qui s’�tait acc�l�r�.
� J’crois que t’as pas bien compris ce que j’ai voulu dire. T’es quoi au juste pour te permettre de venir emmerder les gens ? T’es qu’un foutu monstre… �
Une douleur sourde commen�a � se faire sentir au creux de son ventre et Kurt posa un bras dessus. Il recula d’un pas lorsqu’il vit l’homme s’avancer encore et la douleur redoubla d’intensit�. Il se mordit la l�vre et sentit ses membres frissonner. � Je… Laissez moi juste passer… �
L’homme se mit � se moquer de lui. � T’as peur ? Bah tu as raison… Parce que les tapettes dans ton genre, j’en bouffe tout les jours au p’tit d�j, et les gosses des tapettes dans ton genre, je veux pas les voir aller dans la m�me �cole que mes m�mes c’est clair ? �
La vendeuse s’extirpa du rayon pour courir vers le t�l�phone et appeler les vigiles.
Kurt, quant � lui, vit l’homme s’avancer encore d’un pas puis tendre le bras pour essayer de l’attraper par le col quand soudain il le vit se faire violemment happer vers l’arri�re et projeter un peu plus loin vers le mur. Il r�ussit � garder l’�quilibre mais �tait maintenant assez loin pour que Blaine se mette devant Kurt et menace le bonhomme de ses poings.
� Si tu as envie de t’en prendre � quelqu’un, tu t’en prends � moi… Mais ne t’avises pas de le toucher. � Lan�a-t-il d’une voix noire de col�re.
� Blaine… � Murmura Kurt, mais il ne put continuer car la douleur se fit plus pr�sente encore. Il baissa la t�te et sentit la main de Blaine le pousser en arri�re pour le faire reculer. Il se retint sur une �tag�re tandis que le boucl� lui tournait encore le dos.
� T’es quoi toi ? L’esp�ce de demi-portion qui lui sert de queue ? �
Blaine haussa les �paules.
� Noooon… Je suis le nain qui va te foutre la plus grosse honte de ta vie dans exactement 3 secondes. �
L’homme s’�lan�a alors vers lui et voulut le frapper mais Blaine se baissa au bon moment et profita de sa confusion puis lui envoyer un premier poing dans le creux du ventre pour l’obliger � se plier en deux et un second en plein dans la m�choire. Cette fois, l’homme s’�croula au sol, compl�tement sonn� et c’est � ce moment l� que les vigiles d�cid�rent d’arriver.
� Blaine… �
Ils s’avanc�rent vers l’homme par terre et tois�rent le boucl� qui, le souffle court, ne r�ussit pas � prendre tout seule sa d�fense.
� Blaine…. ! �
La vendeuse expliqua en seulement 5 mots que Blaine avait toutes raisons du monde d’avoir frapp� ce gas-l� : � C’est lui le salaup ! �
� Blaine !! �
Ce dernier finit enfin par entendre Kurt qui se barrait maintenant le ventre d’un bras et avait beaucoup de mal � respirer. Ses jambes tremblaient mais il ne voulait certainement pas s’�crouler comme cela devant tout le monde.
Blaine s’�lan�a alors vers lui, paniqu�. � Kurt ?... Kurt, qu’est-ce que tu as… ? �
Il entoura sa taille d’un bras pour le maintenir contre lui et le ch�tain en profita pour passer ses bras autour de sa nuque et enfouir son visage au creux de son cou. L’odeur de Blaine, la pr�sence de Blaine, la chaleur de Blaine l’apais�rent un peu mais la douleur �tait encore bien pr�sente. C’�tait comme si ses entrailles avaient d�cid� de danser la polka en plein milieu d’apr�s-midi.
Le boucl� caressa doucement son dos mais n’en �tait pas moins paniqu�. �… Il ne t’a pas.. ? �
� Non non… S’il te pla�t, ram�nes-moi � la maison. � Murmura Kurt, toujours contre son cou.
� Mais… Tu ne veux pas plut�t aller � l’h�pital ? �
� Non… Blaine, �a va aller, je te promets… Je veux juste… S’il te pla�t… Je veux juste rentrer � la maison. Ram�nes-moi… S’il te pla�t… �
Il fit tout son possible pour calmer ses tremblements afin que Blaine le croit, et ce dernier finit par approuver.
Les vigiles ne s’oppos�rent pas � ce qu’ils partent mais prirent quand m�me leurs coordonn�es afin de proc�der � une d�position. Ils ne voulaient pas porter plainte, ce n’�tait pas leur genre, et l’homme comprit qu’il n’avait pas non plus int�r�t � porter plainte de son c�t�.
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Quelques minutes plus tard, ils �taient dans la voiture, Blaine au volant et Kurt � ses c�t�s. Ce dernier croisait les bras sur son ventre et avait pos� la t�te sur la vitre de sorte que Blaine ne pouvait pas bien voir son visage.
Ils rest�rent silencieux le temps de sortir du parking souterrain et pendant une bonne partie de la route qui les ramenait jusqu’� Lexington Avenue, et ce silence ne pouvait que rendre Blaine plus inquiet.
Il �tait plut�t content d’�tre arriv� avant que ce salaup n’essaye de toucher � Kurt mais s’en voulait de ne pas �tre arriv� plus t�t, avant qu’il ne commence � l’insulter. Parfois il ha�ssait ce monde… Parfois il voulait juste prendre Kurt et partir loin, quelque part o� ils seraient plus en s�curit�. Pas forc�ment accept�s mais au moins loin de tous pr�jug�s, de toute violence. Mais est-ce qu’un tel endroit pouvait encore exister…
Il serra le volant � s’en rendre les articulations beaucoup trop blanches. Il s’en voulait aussi d’avoir �cout� son patron et d’�tre rest� plus longtemps au boulot. Tout cela ne faisait qu’attiser sa col�re et l’inqui�tude qu’il ressentait parce que Kurt ne disait toujours rien et semblait encore souffrir… Ils arriv�rent � un rond point et il vit le panneau de l’h�pital un peu plus loin. Il h�sita un instant avant que : � N’y penses m�me pas… � Murmura Kurt sans changer de position.
Blaine soupira. � Mais ce n’est peut-�tre pas normal... �
� Ca l’est… J’appellerai le m�decin d�s que l’on sera rentr�s pour �tre s�r � 100% mais, c’est normal. Je… je crois que j’en ai trop fais et… �
Il se tut � nouveau.
Lorsqu’il s’arr�ta � un feu rouge Blaine se tourna vers lui et glissa sa main derri�re sa nuque pour la caresser tendrement. � Kurt… B�b�, parles moi s’il te pla�t… �
Il n’aimait pas voir Kurt comme cela, se taire, tout enfouir en lui alors qu’au contraire il avait besoin d’exploser et de dire ce qu’il avait sur le c�ur.
Kurt releva alors la t�te et se rassit un peu mieux sur le si�ge. Il �tait p�le, trop p�le. Sa main glissa sur la cuisse de Blaine et la serra doucement.
� Je vais bien, ne t’inqui�tes pas. Je suis juste encore un peu sous le choc sans doute. �
� J’aurais d� arriver plus t�t… � Souffla le boucl� en continuant � caresser sa nuque.
� Tu ne pouvais pas savoir, idiot, ne t’en veux pas pour �a alors que tu as �t� l� pour moi… � Kurt lui prit la main.
Ils se regard�rent un instant lorsqu’une voiture se mit � klaxonner furieusement derri�re eux pour les avertir gentiment que le feu �tait pass� au vert. Blaine r�la pendant deux secondes et red�marra la voiture en marmonnant.
Kurt regarda � nouveau par la fen�tre et se mordit la l�vre. Il resta silencieux encore quelques instants et murmura doucement : � J’avais oubli� comment c’�tait… �
Blaine fron�a les sourcils. � Comment �a ? �
� … Je… Enfin, j’�tais tellement heureux, tellement � fond dans nos projets, dans notre vie que… j’avais oubli� que �a pouvait… Enfin… Que le monde pouvait vraiment craindre parfois. �
Le boucl� se mordit la l�vre. Kurt avait effectivement �t� profond�ment �branl� parce qu’il venait de se passer. En temps normal, il r�agissait en faisant de grands gestes et en listant toutes les choses qu’il aimerait faire pour que ce genre de chose n’arrivent plus jamais mais l�… Il avait l’air bless�, abattu… Et Blaine �tait forc� d’admettre que lui aussi avait oubli� cette �vidence.
� Hm… Oui mais… � Il prit une petite ruelle qui leur permettrait d’�viter les bouchons pr�s de Central Parc. � Ca ne craint pas toujours ! La preuve, �a n’�tait pas arriv� depuis… quoi… Tiens depuis cette soir�e que l’on a pass� en bo�te avec mes coll�gues… Le mec bourr� qui s’est mis � te draguer, puis a t’insulter quand tu l’as repouss�. �
Kurt rit doucement, et Blaine se f�licita pour cette petite victoire. � Parce que tu lui as lanc� ta bi�re � la figure aussi, et que j’ai approuv�… Il �tait surtout en col�re � cause de �a. �
� Oui mais �a compte non ? �
� Non. �
� Bon… Alors je dirais que �a fait bien… 3 ou 4 ans. C’est pas mal non ? Ca prouve soit que c’est une esp�ce en voie de disparition, soit que le monde n’est pas aussi mauvais qu’on le croit.�
Kurt sembla r�fl�chir � cela pendant un instant et Blaine le laissa faire.
� Oui mais… � Commen�a-t-il. � Mais il l’est quand m�me… Et c’est dans ce monde l� qu’il va na�tre. �
Kurt avait murmur� ces quelques mots, et Blaine le regarda en coin pour voir qu’il avait pos� ses mains sur son ventre et avait baiss� les yeux. Le voir comme cela lui fit plus de mal qu’il ne voulu se l’avouer ou le montrer.
� C’est dans ce monde l� que nos parents nous ont laiss� na�tre.. � R�pondit-il doucement.
� Mais nous on le sait… On sait que ce sera dur pour lui, qu’il va s�rement se faire rejeter par beaucoup de gens, que beaucoup ne l’accepteront pas parce qu’il est n� d’un homme… Parce qu’il a deux p�res… Ils vont le prendre pour… pour... � Kurt se couvrit la bouche d’une main et sembla ravaler des larmes. � On sait qu’il va en souffrir… �
� Mais on sera l� pour lui.. �
� On ne pourra pas toujours �tre l�… �
� Il aura des amis, comme Rachel l’a �t� pour toi, comme Wes l’a �t� pour moi… �
� Mais �a ne l’emp�chera pas de se faire insulter… �
� Mais �a lui permettra de supporter les insultes... Kurt s’il te pla�t… � Blaine aurait bien aim� se garer pour discuter plus convenablement avec lui mais il ne pouvait pas le faire pour le moment. Il se contenta alors de reprendre la main de Kurt et l’obliger � la reposer sur sa cuisse pour pouvoir la serrer d�s qu’il n’avait pas � toucher au levier de vitesses. � On sait que ce monde peut-�tre vraiment pourri quand il en a envie mais… On a quand m�me r�ussi � l’oublier pendant toutes ces ann�es parce qu’on �tait ensembles non ? Parce qu’on est entour�s et que l’on est assez intelligents pour ne pas jouer leur jeu et… Mince… Ca m’�nerve vraiment que ce putain de connard de merde ait r�ussi � te faire du mal et � te faire regretter et… J’ai qu’une envie c’est d’y retourner et de lui remettre mon poing dans la figure pour qu’il comprenne ce qu’il a fait ! �
Il n’avait pas eu l’intention de dire cela mais c’�tait sorti tout seul parce qu’il ne pensait qu’� cela � ce moment pr�cis. Il savait que Kurt avait raison et �a le tuait de le reconna�tre mais il savait aussi qu’ils pouvaient y faire face… Juste, l� maintenant, il ne savait pas comment lui expliquer.
Il sentit la main de Kurt serrer sa cuisse. � Je n’ai pas dis que je regrettais… � L’entendit-il murmurer. � Et si tu y retournes, tu vas vraiment te faire arr�ter cette fois et j’ai fais quelques folies avant que tu ne viennes me rejoindre donc je ne pourrais pas payer ta caution. �
Blaine tourna les yeux vers lui et vit qu’il souriait l�g�rement, amus�… et finit par rire. Il prit sa main dans la sienne et la porta � ses l�vres. � Je savais bien que j’aurais d� arriver plus t�t… �
� Non, tu aurais d� prendre ton temps. Je n’ai pas eu le temps de faire toute ce que je voulais. �
� J’imagine… �
Ils rest�rent ainsi pendant un instant. Blaine sentait la tension qui �manait des doigts de Kurt mais sentait aussi que ce dernier �tait un peu plus calme. Il reprit donc. � Tu sais, ce que je voulais dire c’est que, peut importe comment le monde dans lequel il na�tra sera, on lui apprendra � y faire face. S’il a ta force et ton caract�re, je ne donne pas cher de ceux qui oseront se lever contre lui… et s’il a un minimum de ma beaut� naturelle, il les fera tous fondre et personne ne voudra lui faire du mal... � Il entendit Kurt rire et murmurer quelque chose qui ressemblait � un � Mais bien s�r… � et continua. � Je trouve que �a va �tre un plus pour lui de nous avoir comme parents. Tu crois pas ? �
Il regarda Kurt en coin et vit un sourire grandir doucement sur son visage alors qu’il acquies�ait.
� Je crois, oui. � R�pondit-il simplement. � Mais j’ai question… �
� Hm ? �
Ils �taient arriv�s en face de leur immeuble.
� O� as-tu appris � te battre comme cela ? �
� Hm hm… � Se contenta de r�pondre Blaine.
� C’est encore ton histoire de Fight Club � Dalton, n’est-ce pas ? �
Le boucl� haussa les �paules, un petit sourire amus� aux l�vres alors qu’il cherchait une place o� se garer.
� Et bien entendu… Tu ne peux toujours pas en parler… � Le taquina Kurt.
Blaine fit son cr�neau, mit le moteur � plat et se pencha pour embrasser sa joue. � Pour ton propre bien, tu le sais. �
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Un peu plus tard…
Blaine eut bien du mal � se frayer un chemin entre les voitures qui sortaient du parking souterrain mais lorsqu’il y arriva, il se gara en quatri�me vitesse, ferma bri�vement la voiture � clefs et courut vers l’entr�e du centre commercial.
19h25. Dans 35 minutes, les magasins seraient ferm�s et il devrait attendre le lendemain pour y retourner et �a, il ne le voulait pas.
Il avait raccompagn� Kurt chez eux o� ils avaient appel� le m�decin qui leur avait conseill� de prendre une dose de traitement en plus pour la soir�e (des calmants pour la douleur pour Kurt ET des calmants pour le stress pour Blaine) et avait ordonn� � Kurt de rester allong� pendant plusieurs jours et de ne plus chercher � faire d’efforts. Pr�cisons aussi qu’il avait voulu plaisanter en sortant les menottes qu’ils avaient achet� quelques ann�es plus t�t – pour � essayer �- et avait menac� Kurt de l’attacher au lit pour ne plus qu’il bouge. Il s’�tait fait proprement �ject� de leur chambre par une avalanche d’oreillers et de coussins.
Il avait attendu que Kurt se sente mieux et commence � s’endormir pour lui glisser � l’oreille qu’il sortait faire quelques courses en vue de leur pr�parer un bon petit repas. Et c’�tait ce qu’il comptait faire, mais avant de passer � l’�picerie il voulait retourner rapidement au magasin pour enfants.
Les couloirs du Manhattan Mall �taient encore remplis de gens qui faisaient leurs courses de derni�res minutes et il r�ussit tant bien que mal � acc�der l’escalator. Arriv� en haut, il tourna pendant pr�s de 10mn pour trouver le fameux magasin car il n’avait pas le sens inn� de Kurt pour se retrouver dans un tel b�timent. Enfin arriv� � destination, essouffl� et suant � grosses gouttes, il se posa un instant contre la colonne en face et se f�licita int�rieurement.
La vendeuse, qui �tait en train de refaire une des vitrines, le vit imm�diatement et sortie pour aller � sa rencontre.
� Oh c’est vous ! Comment allez-vous ? Comment va votre ami ? �
Blaine sourit chaleureusement, de ce sourire qui ferait fondre n’importe qui, n’importe comment, n’importe o�. � Il va bien… Il voulait vous remercier de l’avoir d�fendu tout � l’heure. C’�tait tr�s courageux de votre part. �
Elle sembla un peu g�n�e. � Oh et bien, je me sens un peu responsable vous savez, si je n’avais rien r�pliqu�, cet homme aurait s�rement pass� son chemin et n’aurait pas cherch� � l’intimider. �
Et c’�tait exactement ce que Blaine avait r�pliqu� � Kurt lorsque ce dernier lui avait racont� plus en d�tails ce qu’il s’�tait pass� avant qu’il n’arrive. Mais face � la culpabilit� �vidente de la jeune femme, il pr�f�ra �viter de lui en faire la remarque. � Ne vous inqui�tez pas. Ca reste tr�s gentil de votre part de l’avoir d�fendu. Il y a peu de gens comme vous… �
Il lui offrit un autre sourire pour pr�parer le terrain et lan�a LA question qu’il voulait poser et ce pourquoi il �tait l�. � Dites, mon ami devait s�rement regarder quelque chose en particulier dans votre magasin avant que �a n’arrive… Il m’a envoy� un message pour me dire qu’il devait me montrer quelque chose et… En fait j’aurais aim� savoir si vous pouviez m’aider � savoir quoi. �
Le visage de la vendeuse s’illumina imm�diatement et elle l’invita � entrer et la suivre. � Oui ! Je voulais d’ailleurs le mettre de c�t� pendant quelques temps si jamais il revenait… Il semblait avoir compl�tement craqu� dessus. Attendez… �
Elle retrouva le rayon, prit le fameux ensemble sur lequel Kurt �tait tomb� et le montra � Blaine… qui sentit son souffle se couper instantan�ment… Le m�me bleu sombre… La m�me coupe… Les m�mes bordures d’un rouge un petit moins profond mais qui y ressemblait beaucoup… Le petit costume qu’il avait sous les yeux ressemblait presque traits pour traits � son ancien uniforme de Dalton mis � part le fait qu’il n’avait pas de blason.
Blaine s’approcha et prit l’ensemble entre ses mains, compl�tement subjugu�.
� Ca a l’air de vous faire le m�me effet… � Commenta la vendeuse.
� Oui… �
Il sourit tendrement et releva les yeux vers elle. � Je le prends. �
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20h15
Kurt �tait � demi-r�veill�, toujours allong� sur le lit, comme il lui avait �t� ordonn� de le faire.
Il y �tait depuis � peine une heure et commen�ait d�j� � en avoir s�rieusement marre. Il zappa les cha�nes de la t�l� sans r�ellement la regarder, se demandant ce que Blaine pouvait bien faire qui lui prenait autant de temps. Les m�dicaments avaient eu leur petit effet et il se sentait beaucoup mieux. Son moral �tait encore un peu bas mais cette conversation � c�ur ouvert avec Blaine lui avait fait du bien, raison pour laquelle il aurait aim� qu’il soit l� avec lui.
Il laissa �chapper un long soupir avant de lever un sourcil, de se redresser lentement sur le lit en coupant le son de la t�l� pour �couter tous les sons de l’appartement, et de poser les pieds par terre.
… Franchement, il pouvait bien se lever pour aller du lit au salon et du salon au lit non ? Comment allait-il faire quand il aurait envie d’aller aux toilettes ? Et pour se nourrir quand Blaine travaillerait ? Et puis zut, il se leva, se d�p�cha d’aller � l’entr�e pour r�cup�rer le sac de shopping dans lequel se trouvait ce qu’il avait acheter plus t�t et �tait en train de r�-entrer dans la chambre quand il entendit la clef tourner dans la serrure de l’entr�e. Ni une ni deux, Kurt se d�p�cha, sauta sans grande classe sur le lit et chercha la t�l�commande pour remettre le son de la t�l�.
� Je suis rentr…. tr�… � Annon�a Blaine, mais cette coupure dans la phrase apprit � Kurt qu’il avait remarqu� que le sac avait disparu. Il laissa tomber la t�l�commande et se contenta de se remettre sous les couvertures et de fouiller nonchalamment dans le sac.
Blaine apparut � l’entr�e de la chambre apr�s avoir retir� ses chaussures et son manteau, et Kurt fit comme si de rien �tait.
� Tu as �t� long, j’ai failli commander une pizza. �
� Tu n’aurais pas fais �a… �
� Tu paries ? �
Blaine s’approcha du lit, posa un genoux dessus et vint lentement se glisser au-dessus de Kurt qui ne bougea pas d’un poil.
� Je t’ai manqu� avoues… �
� Non, j’ai juste tr�s… � Kurt sortit le n�ud papillon de son petit sac d’emballage et le posa au niveau du col du Blaine pour l’essayer. � … tr�s faim. � Il se mit � sourire tendrement. Comme il l’avait pr�vu, la couleur rappelait parfaitement celle des yeux de Blaine.
Ce dernier baissa le manteau et prit l’accessoire entre ses doigts. � Oooh il est splendide… Mais je croyais que j’en avais trop… ? �
Il avait les yeux brillants. Blaine a-do-re les n�uds papillons.
� Je le pense toujours, il suffit de voir le tiroir que tu leur r�serves. �
� Oui… � Il se pencha pour embrasser le coin de ses l�vres. � Alors pourquoi c’est toujours toi qui m’en offre… hm ? �
� Parce que j’adore voir la t�te que tu as quand je le fais… � Kurt entoura son cou de ses bras et l’approcha de lui pour recevoir un baiser digne de ce nom. Un long, et profond baiser, qui le laissait toujours � bout de souffle et enlevait toutes les mauvaises pens�es de la journ�e. Il glissa ses doigts dans les boucles noires, enroula tendrement ses hanches d’une jambe qu’il avait r�ussi � extirper des couvertures et laissa une main descendre le long du dos de Blaine jusqu’� attraper le pan de son pull et le remonter un peu, lui faisant comprendre par l� qu’il avait envie de sa chaleur.
Blaine g�mit entre leurs l�vres et le laissa inconsciemment remonter le v�tement jusqu’� abandonner sa bouche pour le passer au-dessus de sa t�te. Il revint imm�diatement vers lui pour d�poser un nouveau baiser sur la commissure de ses l�vres puis le long de sa m�choire jusqu’au creux de son cou… avant de s’arr�ter et de relever les yeux vers Kurt, l’air un peu hagard.
� … �
Kurt voulut protester mais vit que Blaine �tait bloqu�. � … Quoi ? �
� … Tu crois que … Tu crois que l’on peut… Hey ! �
Il venait de se prendre une tape de la main sur le front. � Bien s�r que l’on peut. Tu comptes rester neuf mois sans faire l’amour toi ? �
� Et bien… �
� Blaine ! �
L’interpell� se redressa encore un peu au-dessus de lui. � Ce n’est pas que je n’en ai pas envie… Loin de l� et tu le sais mais… Tu ne dois pas faire d’efforts… �
Kurt soupira et repassa lentement ses bras autour de son cou pour l’attirer � nouveau � lui. Il �carta alors les jambes pour emprisonner d�licatement ses cuisses entre les siennes et se mit � d�poser de l�gers baisers tout le long de sa m�choire jusqu’� atteindre l’oreille qu’il parcourut du bout de la langue.
� Tu n’as qu’� rester au-dessus de moi… � Souffla-t-il, sentant Blaine frissonner contre lui sous ses mots. � Tu m’aides � me d�shabiller… � Il contourna l’oreille. � Tu m’aides � te caresser… � Il mordilla le lobe quelques secondes avant d’embrasser le coin juste entre l’oreille et la naissance du cou. Blaine laissa �chapper un g�missement. � Et tu me poss�des, sans que je n’ai � faire aucun effort… J’ai tellement envie de toi… �
� Oui… � Fut la seule r�ponse du boucl� avant qu’il ne se laisse emporter par l’avalanche de d�sir qui l’envahissait. Il reprit possession des l�vres de Kurt qui sourit de contentement et l’entoura de ses bras pour le serrer contre lui.
Et il aurait continu� ainsi s’il n’avait pas rouvert les yeux une minutes plus tard et n’avait vu le sac du centre commercial pos� sur le lit � c�t� d’eux… � Non… � Marmonna-t-il alors en se d�tachant du ch�tain qui protesta, cette fois-ci vraiment agac�.
� Blaine, s’il te pla�t… Je t’assure que c’est poss… �
� Non, non je ne veux pas dire �a c’est que… �
Blaine inspira profond�ment et d� prendre son courage � deux mains pour se relever et quitter la chaleur du corps de Kurt. Il donnerait tout pour y retourner et l’embrasser… surtout en voyant la mine d��ue et triste du jeune homme � cet instant l�.
� Quoi… Dis-moi Blaine… �
� J’ai quelque chose � faire… A te montrer… euh… Il… Il faut que je fasse quelque chose ! et apr�s, je te promets que je t’offrirais la plus belle nuit de ta vie. Enfin… si tu en as toujours envie apr�s �a… �
Il sourit nerveusement, embrassa les l�vres de Kurt qui n’arrivait pas � comprendre ce qui �tait en train de se passer et descendit du lit pour aller chercher rapidement le sac qu’il avait laiss� sur le divan en rentrant.
Il en sortit le sac d’emballage qui renfermait le petit costume et, apr�s s’�tre mentalement donn� du courage, revint dans la chambre o� Kurt s’�tait assis en tailleur sur lit, silencieux et patient, en apparence.
� Je suis inquiet et je ne sais m�me pas pourquoi, tu sais �a ? �
Blaine rit et revint se poser sur le lit en face de lui. Il tendit le paquet et le d�posa sur les jambes de Kurt comme s’il s’agissait de quelque chose de particuli�rement fragile. Mais �a l’�tait.. en quelque sorte.
Kurt leva les sourcils un instant en observant le paquet et h�sita avant de l’ouvrir.
� Tu sais que tu n’es pas vraiment dou� pour faire des cadeaux quand je ne suis pas avec toi… �
Blaine leva les yeux au ciel. � Tais-toi un peu et ouvre le ! Rooh… �
Kurt rit doucement et reprit son s�rieux avant d’�carter lentement l’emballage qui recouvrait le v�tement. Et lorsqu’il devina (tr�s rapidement) de quoi il s’agissait il sursauta de joie et lan�a un magnifique sourire au boucl�.
� Tu y es retourn� !! �
� J’y suis retourn�. � R�pondit Blaine, souriant tendrement.
� Et tu l’as vu !!!! �
� Oui.. Je l’ai vu… �
� Han c’est magnifique ! C’est presque le m�me !!! Imagine si c’est un gar�on, il va �tre superbe avec !! �
� Comme ses parents, forc�ment, qui en douterait. �
� Forc�ment ! �
Kurt prit l’ensemble dans ses mains et releva des yeux plus qu’heureux vers lui. � Merci… M�me si je pense que tu aurais pu attendre demain matin pour me l’offrir… Ca aurait �t� plus jud… �
Il s’arr�ta soudainement et Blaine retint son souffle.
Kurt venait de passer nonchalamment sa main sur la petite poche qui ornait le devant du mini blazer et avait senti quelque chose � l’int�rieur. Il avait baiss� les yeux et h�sita un instant avant d’ouvrir le bouton et de glisser les doigts… jusqu’� attraper l’objet et le ressortir tout aussi lentement. Et lorsqu’une bague toute simple en argent apparue et glissa au creux de sa main, Kurt sentit son souffle s’acc�l�rer, sa voix lui manquer, ses pens�es �tre purement et simplement courcircuit�es.
Il releva les yeux vers Blaine.
Celui-ci n’avait pas boug� d’un poil, le regard riv� sur lui. On pouvait voir ses mains trembler l�g�rement et lorsqu’il croisa les yeux bleus de Kurt, il sut que c’�tait � lui de jouer.
Il s’�claircit la gorge et se redressa un peu, mains sur les cuisses. Il repensa alors � tout ces mots qu’il s’�tait imagin� lui dire pour ce moment si sp�cial et crut un instant les avoir tous oubli� mais ce n’�tait pas le cas. Comment aurait-il pu oublier quelque chose de si bien grav� dans son c�ur…
� Je sais que l’on en a d�j� parl� plusieurs fois… et que, c’�tait plus ou moins une �vidence pour nous mais sans jamais r�fl�chir au bon moment pour le faire ou… si c’�tait trop t�t… On s’est juste dit qu’on le saurait le moment venu et… Kurt, avant que tu ne dises quoique ce soit, ce n’est pas du tout parce que tu attends un enfant que je fais ma demande maintenant… Je voulais le faire, depuis quelques semaines d�j�. J’avais achet� la bague, j’avais pr�par� un stupide discours pour te convaincre, tout un truc pour que tu d�couvres un d�ner aux chandelles en rentrant du travail et que je sois l�, un genoux � terre avec la petite bo�te tendue vers toi mais… Il faut croire que notre enfant � voulu me devancer. �
Il se mit � rire doucement.
� Enfin je pense surtout qu’il a voulu me sauver du discours en question… Hm. � Il remua l�g�rement et s’approcha de Kurt pour prendre ses mains entre les siennes, la bague toujours au m�me endroit.
� Et tu sais aussi que je suis nul pour les trucs romantiques et… Bon, �a part toujours dans tous les sens quand j’essaye de l’�tre… �
� L’id�e du d�ner aux chandelles �tait pas mal… � Murmura Kurt, essayant de para�tre amus� mais sa voix trahissait l’�motion qui se lisait dans ses yeux.
Blaine s’y perdit un moment d’ailleurs… dans ces yeux bleus qu’il aimait tant… � Oui, c’est pour �a que je vais nous pr�parer un petit repas tout � l’heure… Je pense � tout, tu le sais aussi. �
Kurt sourit aussi mais ne r�pondit pas.
Blaine prit alors une profonde inspiration… � J’attendais le bon moment… et je me suis dis que c’�tait peut-�tre ce soir… pour te rappeler � quel point tu es important pour moi, et � quel point ma vie serait d�sesp�r�ment vide sans toi, et � quel point j’ai envie de passer le reste de mes jours � tes c�t�s. Et pas seulement pour te le prouver � toi, mais aussi pour le crier au monde entier… Que je suis compl�tement fou amoureux de toi depuis 7 ans et que je le resterai alors… Bas les pattes les autres ! Je veux voir nos enfants grandir � tes c�t�s, et nos petits-enfants… et je veux par-dessus que l’on construise un monde dans lequel on se sentira bien. Que ce soit notre maison et notre famille…�
Il prit la bague entre ses doigts et, sans l�cher une des mains de Kurt, la leva l�g�rement entre eux.
� Donc… Kurt Elizabeth Hummel… � Il sentit la main de Kurt trembler dans la sienne. � est-ce que tu veux m’�pouser ? �
Il souffla les derniers mots et crut un instant que Kurt ne l’avait pas entendu car il ne bougeait pas. Est-ce qu’il respirait aussi d’ailleurs… Au bout de quelques secondes, Blaine d�cida d’expirer de son c�t� et demanda timidement… � Kurt ? �
� Oui �
� … �
Il n’eut pas le temps de se rendre compte que Kurt avait d�j� pris son visage en coupe et l’embrassait avec passion. Il l’entendit murmurer encore contre leurs l�vres � Oui oui oui oui � et le prit entre ses bras, toute tension s’�chappant en cascade de ses �paules � mesure que Kurt l’embrassait et que sa r�ponse arrivait � ses pens�es.
Le ch�tain se recula d’un coup et tendit la main. Blaine mit quelques secondes avant de r�aliser ce qu’il voulait et la prit entre la sienne pour passer d�licatement la bague � son doigt. Elle rentrait parfaitement… et il soupira de soulagement � cette constatation.
Kurt l’observa un moment, les yeux brillants, avant de lever le menton.
� C’est pas possible, c’est celle que je t’ai montr� il y a deux mois au rayon bijouterie de… ? �
Blaine le fit taire en posant le bout de ses doigts sur ses l�vres. � Chut �
� Hm… � Kurt entoura son cou de ses bras et se laissa glisser contre lui, � califourchon sur ses genoux. � Je t’aime… Je t’aime tellement Blaine Hummel-Anderson… �
Blaine rit et l’emprisonna dans ses bras pour le r�allonger sur le lit. � Dis… On en �tait o� d�j� ? �
� Hm… ‘Nos’ enfants ? �
Kurt lui lan�a un regard malicieux.